-
Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. Présente en Guinée depuis 2000.
À PROPOS
À PROPOS
OIM Global
OIM Global
-
Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
CE QUE NOUS FAISONS
CE QUE NOUS FAISONS
PRIORITÉS TRANSVERSALES
PRIORITÉS TRANSVERSALES
- Données et ressources
- Agir
- 2030 Agenda
Dans le cadre du « Projet de consolidation des risques et de renforcement de la confiance et de la collaboration entre les acteurs locaux dans les régions frontalières de la Côte d'Ivoire et de la Guinée » (Co.Soc.Front) financé par le Peacebuilding Fund (PBF), le groupement des femmes de Dirita constitue un exemple de réussite. Ce groupement, l'un des 24 groupements renforcés par le projet, est composé de 35 femmes engagées pour le développement de leur communauté.
Dirita est un village situé à une vingtaine de kilomètres de Lola, dans la région frontalière entre la Côte d'Ivoire et la Guinée, où les populations vivent principalement de l'agriculture et de l'élevage. Grâce à une mission d'identification menée par l'ONG Association des Jeunes de Simandou pour la Paix et le Développement Durable (AJSPPDD), le groupement des femmes de Dirita a bénéficié d'un appui significatif pour développer leurs activités maraîchères.
"Grâce à notre groupement, nous sommes unies"
Agnès Dounahara, membre du groupement, souligne l'importance de la coopération et de la diversité au sein du groupement : « Grâce à notre groupement, nous sommes unies, nous sommes mélangées dans notre groupement, il y a des Guerzés et des Konons, mais nous travaillons ensemble. Nous cultivons des aubergines, des tomates, du piment et d’autres légumes en fonction des saisons. »
Cet appui a pris la forme de la fourniture de semences, d'engrais, de grillages et de poteaux, ainsi que de matériel de travail tel que des houes, des pelles, des machettes, des arrosoirs, des binettes, des brouettes, des bassines, des bâches, des seaux et des râteaux. En outre, le projet a permis la construction de puits et l'installation d'une motopompe, ainsi que la fourniture d'un moto-tricycle pour faciliter le transport des récoltes.
En plus de ces apports matériels, la FAO assure également un appui technique pour la conduite des activités maraîchères, permettant ainsi au groupement des femmes de Dirita de renforcer leurs compétences et d'améliorer leurs pratiques agricoles.
"Nous nous sommes réunies car nous souffrons, et c'est en travaillant ensemble que cette souffrance s'arrêtera."
Yaramon Gouhara, également membre du groupement, explique comment le projet les a aidées à surmonter certains défis : « Les bœufs viennent détruire nos champs, donc nous devons poser des clôtures. Avant l'arrivée du projet, on souffrait beaucoup, nous n'arrivions pas à bien travailler. Le projet nous a dotées de grillage, de seaux, d'arrosoirs et du matériel que nous n’étions pas en mesure d’acheter nous-mêmes mais qui était cependant indispensable. »
Le soutien apporté aux femmes de Dirita a contribué à renforcer la résilience et la cohésion sociale au sein de leur communauté. Avant le projet, elles cultivaient individuellement de petites parcelles de terre, souvent la cible des animaux. Grâce au projet, elles ont pu cultiver ensemble une plus grande superficie, ce qui leur permet de subvenir aux besoins de leurs familles. L'harmonie au sein de la communauté s'est renforcée grâce à cette activité commune.
Agnès Dounahara évoque également les bénéfices apportés par le projet : « Le projet nous a beaucoup aidé, nous avons eu des outils, et pour clôturer notre champ, nous avons désormais de quoi irriguer nos cultures. Il y a de nombreux bœufs dans notre localité et avant l'installation des grillages, ils faisaient beaucoup de ravages dans nos champs. Avant l'appui du projet, on souffrait beaucoup. Là, il s'agit de notre première culture, mais nous espérons vraiment que nous aurons de bonnes récoltes pour pouvoir vendre au marché. Nous avons pour ambition d'épargner les bénéfices de nos ventes et ainsi pouvoir dire un jour que nous avons pu développer notre activité grâce au support reçu à travers ce projet. »
La répartition des tâches entre les membres du groupement a également facilité le travail des femmes et a réduit le fardeau qu'elles ressentaient auparavant. De plus, la sécurisation de leur champ grâce aux clôtures a permis de réduire les problèmes avec les éleveurs.
Yaramon Gouhara partage ses aspirations pour l'avenir du groupement : « Ici, nous faisons de la culture maraîchère. Nous nous sommes réunies car nous souffrons, et c'est en travaillant ensemble que cette souffrance s'arrêtera. Nous utiliserons une partie des revenus de nos récoltes pour nos besoins et le reste nous voulons l'épargner. »
Le projet Co.Soc.Front, d'une durée de 24 mois, est mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en collaboration avec les Autorités administratives au niveau central, déconcentré et les Organisations de la Société Civile (OSC) de la Guinée et de la Côte d’Ivoire pour un budget de 3,7 millions de dollars. Il a pour objectif de réduire les risques et renforcer la confiance et la collaboration entre les acteurs locaux dans les régions frontalières de la Côte d'Ivoire et de la Guinée. Il s'attaque aux défis transfrontaliers tels que les conflits fonciers, la gestion des ressources naturelles, la transhumance et les crises sanitaires, en réponse aux tensions, conflits frontaliers et problèmes agricoles persistants.
En soutenant les activités génératrices de revenus dans les domaines de l'agriculture et de l'élevage, le projet permet aux communautés frontalières de diversifier leurs sources de revenus, d'améliorer leur niveau de vie et de renforcer leur résilience face aux défis auxquels elles sont confrontées.
Les groupements de femmes, comme celui de Dirita, jouent un rôle essentiel dans cette dynamique, en promouvant la solidarité et l'entraide, ainsi qu'en facilitant la résolution pacifique des conflits et la cohésion sociale, un exemple de développement durable et inclusif dans les régions frontalières. À travers cette initiative, les femmes sont non seulement en mesure de subvenir aux besoins de leurs familles, mais elles sont également devenues des actrices incontournables pour la promotion de la paix et du développement dans leur communauté.