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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. Présente en Guinée depuis 2000.
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OIM Global
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
CE QUE NOUS FAISONS
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PRIORITÉS TRANSVERSALES
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Cé Maurice, ayant survécu à l'horreur indicible de la traite des êtres humains, tisse une histoire qui résonne avec une vérité sombre mais incontournable. Alors que le monde se prépare à marquer la Journée internationale de lutte contre la traite des êtres humains au cours de ce mois, son témoignage fournit un regard inestimable sur la réalité de cette problématique, souvent dissimulée mais constamment présente. Par son histoire, nous sommes invités à prendre conscience et à engager la conversation sur l'importance de cette lutte contre l'exploitation humaine.
Cé Maurice, un jeune enseignant de N’Zérékoré en Guinée, a débuté son périlleux voyage un jour pluvieux de juin dans l'espoir de trouver de meilleures opportunités d'emploi. "J'étais enseignant dans une école privée locale, en tant que fonctionnaire vacataire pour les cours de français. Les multiples grèves persistantes rendaient la situation difficile et je ne parvenais pas à subvenir à mes besoins vitaux", explique-t-il. Son parcours l'a conduit à travers la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, et finalement à Agadez, au Niger, en moins d’une semaine.
"Sous un soleil accablant, nous sommes arrivés à Agadez", raconte-t-il. "En cours de route, nous apercevions des bidons vides abandonnés, des carcasses de chameaux laissées sur place, morts de déshydratation, mais surtout, des corps de migrants, des gens qui auraient pu être nous". Après quelques jours passés à Arlit, Cé Maurice et ses compagnons débutent le voyage vers l'Algérie.
Dans cette prison clandestine, nous étions battus et soumis à toutes sortes de sévices pour inciter nos parents à payer la rançon plus rapidement.
Leur voyage prend un tournant terrifiant à Saaba. "Nous avons été confiés à un passeur ivoirien du nom d'Idrissa. Croyant que c'était simplement une escale, nous avons en réalité été vendus à des Maures, mi-bandits, mi-commerçants, pour la somme dérisoire de 1500 dinars. Nous avons été livrés à un camp où nous avons été dépouillés de tous nos biens et contraints de payer une rançon pour notre liberté. Dans cette prison clandestine, nous étions battus et soumis à toutes sortes de sévices pour inciter nos parents à payer la rançon plus rapidement."
Grâce à l'intervention de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de l'Ambassade de Guinée, Cé Maurice a finalement pu rentrer chez lui. Cependant, la réintégration s'est avérée difficile. "Arrivé à Conakry le 13 novembre 2017, sous le choc, il m'était très difficile de m'intégrer dans la communauté. Il a fallu l'aide de mes proches pour atténuer cette souffrance. Malgré le soutien psychosocial de l'OIM, il m'arrive de rester plus d'une semaine à la maison sans mettre le nez dehors. Je ne sortais pas, je ne voulais voir personne. Si j'avais faim, je mangeais puis je retournais directement me coucher. J'étais découragé. Mon objectif n'avait certes pas été atteint, mais j’étais rentré sain et sauf. Mes parents étaient tous soulagés de nos retrouvailles. Bien sûr, il y a eu des moqueries, de la stigmatisation de la part de mes connaissances et amis. Avec le temps, le soutien de mes proches et l'aide de l’OIM, j'ai pu reprendre une vie normale et surmonter peu à peu ce traumatisme."
Le récit de Cé Maurice, bien que troublant, met en lumière la réalité de la traite des êtres humains. En ce Jour international de lutte contre la traite des êtres humains, son histoire souligne l'importance de la sensibilisation à cette problématique et de la protection des droits des victimes.
Chacun est invité à contribuer à l'éradication de la traite des êtres humains. Chaque action compte, chaque parole a du poids et chaque histoire partagée nous rapproche d'un monde sans traite des êtres humains. Malgré tout, Cé Maurice reste plein d'espoir et de résilience : "Je remercie Dieu de m’avoir vraiment permis de rentrer au bercail."