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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. Présente en Guinée depuis 2000.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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L’OIM appuie le retour humanitaire volontaire de 167 migrants guinéens de Libye
Conakry - Un vol affrété par l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations en Libye, est arrivé, hier (07/12) à l’aéroport international Conakry-Gbessia, en Guinée, avec 167 migrants à bord, dont sept enfants migrants non accompagnés et trois femmes avec quatre enfants. Parmi les rapatriés figuraient également trois cas médicaux qui ont été directement transférés à l’hôpital pour y recevoir des soins.
Les rapatriés ont été accueillis par le Ministre de la jeunesse, Moustapha Naité, le Service national des affaires humanitaires (SENAH), des représentants du Ministère des Guinéens à l’étranger et du Ministère des actions sociales, et par une délégation de l’Union européenne et l’OIM.
A leur arrivée, les rapatriés ont reçu une aide non alimentaire immédiate de la part de l’OIM en Guinée. Le personnel de l’OIM a ensuite procédé à leur enregistrement et à l’établissement de leur profil. Les questionnaires donneront des informations sur le profil des rapatriés, les raisons de leur départ, leur itinéraire migratoire et leurs conditions de vie en Libye. Ils aideront à ajuster l’aide à la réintégration par rapport aux besoins des rapatriés et de leurs communautés de retour.
L’OIM en Guinée a donné à chaque rapatrié de l’argent de poche (50 EUR) pour couvrir leurs besoins immédiats et leurs frais de transport. Dans les trois prochains mois, l’OIM évaluera la situation des rapatriés au cas par cas afin de les aider à trouver des solutions alternatives pour leur réintégration en Guinée. L’OIM fournit un soutien psychosocial continu aux migrants vulnérables.
La plupart des migrants bloqués étaient détenus dans des centres de détention à Trig al Matar, Tajoura et Qasr Ben Ghashir dans la région de Tripoli, en Libye. Une fois qu’ils ont accepté d’être rapatriés, l’OIM a procédé à des entretiens et des examens médicaux avant le départ, et a facilité l’obtention de documents de voyage et la délivrance de visas de sortie pour tous les passagers.
« J’étais en Libye et j’ai passé trois mois en prison, je ne sais pas où car nous ne sortions jamais, seulement pour se faire battre parce que je n’avais pas d’argent. J’ai très mal partout. Je dois aller à l’hôpital », a déclaré François* au personnel de l’OIM.
Keita*, un autre rapatrié, a été arrêté à Sabratha avec ses amis. Trois mois après, ils ont été envoyés à Tajoura. « Nous avons perdu un ami il n’y a pas longtemps. Un jour, nous sommes sortis pour prendre l’unique repas de la journée. Comme il ne se sentait pas bien et qu’il ne faisait rien, les gardes l’ont frappé aux côtes. Ensuite, il a commencé à cracher et à vomir du sang. Même ses selles contenaient du sang. Il a été amené à l’infirmerie. Lorsque nous sommes partis, nous avons demandé des nouvelles de son état. Le médecin nous a alors dit qu’il était mort. Ses parents n’en savent rien », a déclaré Keita, qui doit désormais annoncer à la famille de son ami qu’il est mort.
Aicha*, également rapatriée sur le vol, a emprunté le téléphone d’un fonctionnaire de l’OIM : « bonjour ma sœur, c’est Aicha, je suis à l’aéroport, je suis de retour en Guinée parce que je ne voulais pas mourir mais ne le dis à personne. Même pas à ton propre fils parce que moi, je ne l’ai dit à personne, ni à ma mère, ni même à mon mari. Je ne sais pas ce qu’ils nous donneront ici mais nous devons nous voir demain. J’ai besoin de toi. Je suis revenu mais je ne resterai pas à la maison, je dois trouver une location même si c’est une petite chambre. »
Les migrants de retour résidant à Conakry ont pu rentrer chez eux directement tandis que les autres originaires d’autres régions de Guinée ont été hébergés pour la nuit par le SENAH au Centre de transit de Matam, d’où ils pourront rejoindre leurs destinations finales.
Il s’agissait du 11ème vol organisé jusqu’ici cette année par l’OIM pour les migrants guinéens bloqués en Libye. Au total, 3 756 migrants guinéens ont pu rentrer en Guinée (dont 4 pourcent de femmes et 5 pourcent de mineurs).
Les retours et l’aide à la réintégration sont financés par l’initiative conjointe EUTF-OIM pour la protection et la réintégration des migrants. Lancé en avril 2017 en Guinée, le projet sera mis en œuvre sur une période de trois ans et couvrira six régions administratives : Conakry, Boké, Mamou, Labé, Kankan et N’zérékoré. Dans le cadre de ce projet, l’OIM en Guinée viendra en aide aux rapatriés en fonction de leur profil et de leurs besoins, pour créer de petites entreprises individuelles ou collectives ou pour s’inscrire à des formations professionnelles.
*Les noms des migrants ont été changés pour protéger leur identité.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Lucas Chandellier, OIM Guinée, Tel : +224 628 33 86 53, Email : lchandellier@iom.int