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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. Présente en Guinée depuis 2000.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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136 Guinéens rentrent chez eux depuis la Libye avec l’aide de l’OIM
Guinée - Il était 2h23 vendredi 14 juillet lorsque le vol spécialement affrété par l’OIM en Libye a atterri sur le tarmac de l’Aéroport international de Conakry-Gbessia. A bord se trouvaient 136 migrants guinéens, dont sept enfants non accompagnés, trois femmes et un bébé.
Le vol charter avait quitté l’Aéroport Mitiga à Tripoli jeudi. Pour ce qui est aujourd’hui devenue une procédure habituelle, l’OIM a réalisé des entretiens avant le départ et des examens médicaux et a facilité l’obtention de documents de voyage et la délivrance de visas de sortie pour tous les passagers. Les migrants ont aussi reçu une aide supplémentaire sous forme de kits contenant des vêtements et des chaussures.
Différentes équipes de représentants gouvernementaux et non-gouverementaux étaient présents pour les accueillir à l’aéroport : le SENAH (Service national des affaires humanitaires), des représentants du Ministère des Guinéens à l’étranger et du Ministère des actions sociales, la délégation de l’UE en Guinée et la Croix-Rouge guinéenne. Parmi les rapatriés se trouvait un cas médical qui a été directement transporté à l’hôpital pour un suivi plus poussé.
Ces migrants, qui ont opté pour un retour humanitaire volontaire en Guinée, font partie des nombreux Guinéens vivant en situation irrégulière en Libye, souvent dans des conditions très difficiles. Certains d’entre eux étaient détenus dans les centres de Tajoura, d’Alshok et d’Alsika.
A leur arrivée à Conakry, les migrants ont été accueillis par l’OIM en Guinée qui leur a fourni de la nourriture et des articles d’aide non alimentaire, puis a débuté un processus d’enregistrement des tous les rapatriés.
Les données contenues dans ces questionnaires permettront à l’OIM de mieux comprendre le profil des rapatriés, d’en savoir plus sur les raisons de leur départ, sur leur itinéraire migratoire et sur leurs conditions de vie en Libye. L’OIM pense que ces informations permettront d’adapter les activités liées à leur réintégration dans les diverses communautés de retour.
Une fois le profil établi, l’OIM a donné à chaque migrant l’équivalent de 50 euros pour couvrir les frais de transport vers leur destination finale.
Dans les trois prochains mois, l’OIM se servira d’un programme – en partie issu de l’Initiative du Fonds d’affectation de l’Union européenne – pour évaluer la situation des rapatriés au cas par cas. Cela permettra à l’OIM d’aider les rapatriés à trouver des alternatives pour garantir leur réintégration durable en Guinée, dans le cadre d’un programme intitulé : Strengthening Governance of Migration and Supporting the Sustainable Reintegration of Migrants in the Republic of Guinea.
Parallèllement, l’OIM espère fournir un soutien psychosocial continu aux migrants vulnérables et, si nécessaire, toute aide supplémentaire pour répondre à leurs besoins immédiats.
Les migrants de retour résidant à Conakry ont pu directement rentrer chez eux, tandis que les autres, originaires d’autres régions de Guinée, ont été hébergées pour une nuit par le SENAH au Centre de transit de Matam, d’où ils partiront ensuite pour rejoindre leurs destinations finales.
Parmi les rapatriés se trouvait Amadou*, 19 ans, qui travaillait comme mécanicien dans un garage en Libye. Après avoir réparé la voiture d’un client, ce dernier a refusé de payer et l’a frappé au visage, lui cassant les dents, avant de lui tirer dans le dos avec un pistolet. Il remercie l’un de ses amis qui l’a immédiatement emmené à l’hôpital. L’OIM en Libye l’a ensuite transféré vers une clinique privée pour y être soigné.
Saliou* et Mohamed*, deux amis du même quartier ont 13 et 14 ans respectivement. Ils ont avoué avoir volé les motos d’un oncle pour financer leur voyage en Libye, en passant par le Mali et l’Algérie. Après être arrivés en Libye, ils ont été enlevés par un gang avant d’être enfermés. Saliou a toutefois expliqué qu’ils ont eu de la chance car seuls les prisonniers les plus âgés étaient battus. Les parents de Saliou et Mohamed étaient à l’aéroport pour les accueillir.
Quant à Fatma*, elle est rentrée avec son mari qui travaillait en Libye. Elle a expliqué avoir été forcée à quitter la Libye en raison de difficultés financières provoquées par l’instabilité politique que le pays subit ces dernières années. Le couple n’ayant pas les moyens de financer leur voyage de retour, ils ont demandé l’aide de l’OIM.
Cette année, au 5 juillet, l’OIM en Libye a aidé 5 172 migrants bloqués (dont 18 pourcent de femmes) à rentrer dans leurs pays d’origine. Trois quarts des 5 172 migrants se trouvaient dans des centres de détention, dont 1 838 étaient éligibles à une aide à la réintégration.
Le vol de jeudi était le cinquième affrété par l’OIM en 2017 pour faciliter le retour de migrants guinéens de Libye, portant à 595 le nombre total de migrants guinéens aidés par l’OIM en Guinée, en plus d’autres retours volontaires de ressortissants guinéens en provenance du Bénin, du Cameroun, d’Egypte, du Maroc et du Niger, qui étaient eux aussi bloqués en chemin.
Le projet est une initiative commune de l’OIM et du Fonds d’affectation de l’Union européenne. Lancé en avril 2017, il sera mis en œuvre sur une période de trois ans et couvrira six régions administratives de Guinée : Conakry, Boké, Mamou, Labé, Kankan et N’zérékoré.
Dans le cadre du projet, l’OIM en Guinée aidera les migrants de retour (en fonction de leur profil et de leurs besoins) à créer de petites entreprises, à les faire participer à une intiative entreprenariale collective et/ou communautaire ou à les inscrire à des programmes de formation professionnelle.
*Les noms des migrants ont été changé pour protéger leur identité.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Lucas Chandellier, OIM Guinée, Tel. +: 224 628 33 86 53, Email: lchandellier@iom.int